Mar1e la Pink Hat nous parle de Black Hat SEO

Article rédigé le 19 octobre 2010 à 10:14 RaphSEORéférencement

Je vais commencer ce billet par faire une chose qui n’est pas du tout dans mes habitudes: des excuses.

Elles s’adressent à Mar1e directement, je lui demande le pardon (oui elle fait aussi dans la religion) pour avoir été un goujat. J’ai oublié la galanterie en laissant la primeur de cette nouvelle série d’interviews à Orénoque. Ma seule femme de la semaine et je ne lui accorde pas les honneurs, décidément les hommes c’est plus ce que c’était.

Après ce méa culpa auprès de l’intéressée, je laisse la parole à Mar1e afin qu’elle puisse s’exprimer sur sa vision du Black Hat et ses pratiques.

pink hat

Bonjour, pouvez-vous vous présenter succinctement (Nom, prénom ou pseudo si

vous souhaitez gardez l’anonymat, âge, profession et tout ce qui vous passe

par la tête…)

Je m’appelle Marie Pourreyron, j’ai 35 ans et je suis gérante de la sarl Altiref.  Je vends des prestations de
visibilité et référencement
de sites internet depuis de nombreuses années.
On me retrouve sur le web un peu partout, soit mon prénom, soit sous Mar1e,
soit sous le pseudo Altiref (quand les 2 premiers ne sont pas disponibles!)

J’habite maintenant à Cannes mais je suis une auvergnate qui le revendique
ce qui ne m’empêche pas d’apprécier la vie sur la Côte d’Azur, son
désagréable ciel bleu et ses températures affreusement clémentes 😉 Et le
dimanche, je blogue.

Depuis combien de temps pratiquez-vous le référencement White Hat ?

Je suis tombée dans le référencement très tôt, j’ai rédigé mes premières
balises meta en 1996, Google n’existait pas et il suffisait de glisser
quelques mots clefs bien choisis dans sa balise meta keyword pour monter
tout en haut des résultats du moteur le plus célèbre de l’époque, Altavista.

C’est en 98/99 que j’ai eu le déclic lorsque j’ai lu le livre désormais
culte d’Olivier Andrieux, « Créer du trafic sur son site internet ». J’ai vécu
Internet avant Google, j’ai suivi la chute de tous les moteurs quand le
monstre Google
est arrivé sur la toile et s’est imposé comme LE moteur de
recherche. J’ai des tas d’anecdotes à raconter mais ça n’est pas le sujet de
ce post…

Comment en êtes vous arrivé à le pratiquer? Autrement dit comment êtes vous

tombé dedans?

Après avoir commencé avec un contrat emploi jeune dans les nouvelles
technologies dans l’association Chamina qui édite des topoguides de randonnée j’ai mis mes connaissances à l’épreuve
dans une startup (dont je tairai le nom) qui a explosé en vol en 2000,
comme tant d’autres ;). J’étais officiellement « technicienne multimédia et
éditions » et « webmaster »

Suite à un licenciement économique je décide de travailler en indépendante
et de vendre du référencement. Essayer de comprendre un moteur et lui donner
ce qu’il veut pour vous placer en 1ère place m’a toujours amusé 😀

Comment définiriez-vous le Black Hat SEO?

C’est l’art de tromper Google sans qu’il ne vous repère. Mais c’est aussi
l’art de dézinguer les concurrents dans les résultats et tout mettre en
œuvre pour générer un maximum de trafic sur ses sites.

Pour vous, où se trouve la limite qui fait que l’on est BH SEO?

Les Black Hat SEO n’ont pas peur de se faire blacklister un nom de domaine
et ça ne les dérange pas d’aller poser des liens partout, même là où ça peut
gêner le webmaster 🙂

Après on peut aussi fixer une limite qui serait celle des règles des moteurs
de recherche (et en particulier Google). En ne les respectant pas, on serait
grey hat. En faisant tout l’inverse comme de la création de blogs à la
volée, avec du contenu scrappé ou spinné (une soupe pour les moteurs dixit
Salemioche) dénué d’intérêt pour un humain, du spams de blogs, forums autres
pour récupérer des liens tout en montrant à Google ce qu’il veut voir grâce
au cloaking, on prend déjà une couleur plus foncée de chapeau 😉

Pensez-vous qu’il existe un intérêt à pratiquer le Black hat SEO ? lequel

et pourquoi ?

Dans certaines thématiques où tout le monde utilise des méthodes « douteuses »
(d’un point de vue White Hat), il existe un réel intérêt à pratique le BH,
ne serait-ce que pour tirer son épingle du jeu.

Et si l’appât du gain rapide présente un intérêt pour vous, le Black Hat
peut vous aider 😉 Le White Hat aussi mais ça prendra certainement plus de
temps. A plus long terme, le Black Hat passera beaucoup de temps à
recommencer la création d’un réseau (lorsque le précédent s’est fait
repéré), à trouver de nouvelles astuces, à chercher le moyen d’encore mieux
tromper Google
tandis que le White Hat continuera d’entretenir son jardin.

Enfin, le dernier intérêt que je trouve au Black Hat c’est l’aspect « jeu ».
Il faut être joueur, persévérant et créatif pour être Black Hat Seo

Avez-vous déjà été tentée de pratiquer le BH ? avez-vous cédé à la

tentation et pourquoi ?

Il ne faut jamais dire jamais. Et pas vu pas pris. Donc je resterai discrète
sur la réponse 😉 Mais que mes clients se rassurent, je ne « joue » jamais
avec leurs sites, sauf s’ils me le demandent expressément (mais personne ne
me l’a jamais demandé !)

Continuez-vous toujours à le pratiquer? Et pourquoi?

Le référencement est une activité en mouvement permanent. Les règles
évoluent, les techniques aussi, les moyens s’adaptent. Il faut continuer de
tester car on n’est pas à l’abri de devoir changer sa technique du jour au
lendemain, de revoir tout ce qu’on sait et se remettre en question. Jouer
avec les moteurs de recherche est obligatoire si on veut être à la page
!

Quelles relations entretenez-vous avec les BH?

Très bonnes, enfin je crois car la communauté française me supporte 😀
Honnêtement je remercie sincèrement Rudy
qui me laisse accès à son forum BH malgré le fait que je n’en sois pas une
véritablement. Je n’utilise que très rarement les astuces ou les plans
dévoilés en comité restreint, je m’intéresse d’avantage à la manière dont
ils les ont trouvés. Ça me permet de rester à la page concernant le
référencement 😉

Quel est votre mot de la fin?

Que le meilleur gagne mais si vous vous faites attraper, je nierai avoir eu
connaissance de vos faits !

Il ne me reste plus qu’à dire un grand merci à Mar1e d’avoir trouvé le temps de répondre à mes questions et à demain pour une nouvelle interview d’un White Hat.

crédit photo pour le chapeau:

12 réflexions au sujet de « Mar1e la Pink Hat nous parle de Black Hat SEO »

      1. Marie

        bah c’est pas important tu sais, je milite pour l’égalité homme / femme alors je n’ai pas à râler de ne pas être première 😉

  1. Sylvain@vestiaires collectivité

    Plus je lis et plus je me dis que les lessives ne lavent plus aussi blanc que le savon de ma grand mère.

    Je suis dans le même cas que Marie avec les sites de mes clients ou mes sites principaux, mais sur le fond, on s’écarte tous du droit chemin de temps en temps.
    Franchement, un référenceur qui n’irait pas tâter du gris de temps en temps, pensez-vous qu’il arriverait à se maintenir à niveau ?

    Tiens, au passage, merci pour keywordluv, un petit peu de spam de blog, tant que c’est manuel, c’est white, non ?

    1. Visibilité référencement Auteur de l’article

      ah enfin un grand merci pour ta franchise, sans vouloir relancer la polémique sur les billets de Laurent Bourrelly qu’est ce que ça peut m’énerver ce monde de bisounours où certains s’enferment ou mime cet enfermement. Bien entendu qu’il est très compliqué de rester white à 100% et tout le temps. et puis de toute manière où sont les limites.
      Pour moi le white n’existe pas, on commence au mieux à gris clair.
      Même celui qui ne fait pas le moindre Bl mais accorde de l’importance à la rédaction de ses textes n’est pas white.
      Bref pas envie de pousser un coup gueule du matin, mais qu’on me montre 100% white!!!!!!!!!

  2. Arreter de Fumer

    Aller poser des liens partout, même là où ça peut
    gêner le webmaster ? Quelle curieuse pratique, jamais je ne ferai ça 😉

    En tout cas, chapeau, Mar1e !

  3. générateur de pdf

    On peut également tirer notre chapeau, :D, pour le côté ‘innovant’ des référenceurs BH, en plus d’être persévérants et créatifs. Trouvez de nouveaux moyens de contourner le système demande beaucoup d’heures de tests et d’études.

  4. Manu@blog référencement

    Je suis d’accord avec Sylvain, de la même manière qu’un expert en sécurité informatique doit forcement savoir comment pirater un système si il veut être efficace dans son métier, un référenceur doit connaitre le large spectre des techniques de référencement, ne serait ce que pour prévoir les attaques de la concurrence qu’il pourrait subir.

  5. Orénoque@référencement Montréal

    Finalement je vois que le billet de Mar1e abonde dans le même sens que moi. On dirait même que certaines de ces phrases sont copiées-collées de mon article (en mieux quand même). Une technique de BH? Très intéressant de voir tous les points de vues. Les grands esprits se ressemblent, peut importe l’accent 😉

  6. Damien@Référencement Vosges

    Eh oui ! Personne ne peut dire qu’il n’a pas un côté Black Hat, ne serait-ce que pour la culture. Autre chose intéressante à voir : quand est-ce qu’une technique est découverte, ça peut aider pour le référencement white hat.

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